Présentation du projet
L’Observatoire Tunisien de l’Economie et Cartographie Citoyenne lancent un projet de cartes interactives pour analyser l’impact des périodes d’ajustement structurel sur certains agrégats macroéconomiques et sur les droits fondamentaux dans la région Southwest Asian and North African (SWANA).
L’équipe du projet a choisi de se concentrer sur une étude de cas de quatre pays de la région SWANA non-exportateurs de pétrole et à revenu moyen, à savoir le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Jordanie. Ces quatre pays ont pour trait commun l’étroite coopération de leurs gouvernements avec le Fond Monétaire International (FMI) à plusieurs occasions.
Ainsi l'analyse de l'impact des réformes a été réalisé sur deux principales périodes:
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Celle des années 80 et 90
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Celle des années qui ont suivies la crise financière en 2008 et le partenariat de Deauville.
Dans ce projet de cartographie de la dette et des réformes du FMI, une appréciation concrète des instruments politiques monétaires et budgétaires ainsi que leur effet est réalisé à travers l'analyse d'une sélection d’indicateurs de l’endettement, monétaires, économiques et sociaux.
Présentation du contexte
Les quatre pays de la région SWANA ont connu plusieurs crise économiques et financières lors des précédentes décennies. Le FMI a profité de ces crises pour mener son mouvement interventionniste dans toutes les régions du monde. Ainsi partant d’un diagnostic à l'identique dans toutes les régions, il recommande une série de réformes qu’un pays doit mettre en place afin de pouvoir obtenir des prêts. Ceux-ci sont connues sous le nom de Programmes d’ajustement structurel.
Pour les pays étudiés, 2 grandes phases d’ajustement ont été identifiés :
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La première phase d’ajustement, intervient dans le cadre de la crise des années 80 et à la suite notamment des chocs pétroliers et de la crise de la dette connu par ces pays
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La deuxième phase d’ajustements, intervenue au début des années 2010 et avait pour origine la crise de 2008 qui a impacté la majorité des économies mondiales, en particulier celles du Sud. Celle-ci intègre également les périodes post partenariat de Deauville, mis en place lors de la réunion du G8 tenu en mai 2011, en réponse aux soulèvements populaires des pays du monde arabe
En contrepartie de ses prêts, le FMI recommande de façon uniforme les mêmes recettes simplistes : rétablir les équilibres macroéconomiques à tout prix, et surtout au détriment des équilibres économiques et sociaux les plus fondamentaux. Ceci à travers d’un arsenal de mesures tels que : l’abolition ou libéralisation des contrôles de change et d'importation, la dévaluation du taux de change, la mise en œuvre des programmes anti-inflationnistes à travers le contrôle du crédit bancaire, le contrôle du déficit de l'Etat à travers le désengagement économique (austérité) et sociale de l’Etat, le contrôle des salaires et des embauches dans le secteur public, le démantèlement des contrôles de prix (dérégulation), l’instauration d’un meilleur climat pour les investissements étrangers et le secteur privé et le recours à la privatisation des sociétés du service publique.
Cette politique est conçue indépendamment du contexte socio-économique et de développement des pays.
Objectifs du projet :
Collecter, compiler, et organiser des données statistiques et des analyses sur les réformes structurelles du FMI et leur impactes dans le but de faciliter l’accès à l’information pour les citoyens, activistes et les chercheurs.
Exploiter ces données compilées et les présenter sous forme d'indicateurs de réformes et d'impacts à travers des analyses croisées des indicateurs macroéconomiques dans un outil interactif pour comprendre et mobiliser des actions visant à changer le statu quo.
Mettre en évidences, à travers ces données et indicateurs macroéconomiques chiffrés, l’impact désastreux des réformes sur l’économie et les droits dans le but de sensibiliser sur les véritables coûts économiques et sociaux de ces politiques fournissant ainsi une base solide pour l’engagement des différents acteurs.
Méthodologie
Le projet a été conçu dans le cadre d'une recherche collaborative, impliquant plusieurs étapes :
Fouille extensive de données afin d’identifier les indicateurs pertinents en lien avec les thèmes à étudier (endettement, monétaire, sociale et économique). Plusieurs sources ont été examinées afin de garantir la qualité des données recueillies, leur fiabilité, et leur couverture temporelle (périodes étudiées) et géographiques (pays étudiés), tel que la plateforme MONA du FMI, le data portail de la Banque mondiale, les données économiques du FMI, Nations Unis, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Organisation internationale du travail (ILO) et les différentes plateformes statistiques des ministères de l’économie et des finances et des banques centrales des pays étudiés.
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Nettoyage et structuration des données.
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Visualisation des indicateurs sous forme de graphiques afin de tester et comparer les données de différentes sources et observer les tendances d'évolution des donnés pendant les phases étudiées. Sélection des indicateurs pertinents en lien avec les thématiques (endettement, politique monétaire, macroéconomie, sociale).
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Lecture croisée des différents indicateurs, et analyse contextuelle pour expliquer les tendances et les impacts des réformes.
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Un aperçu des rendus du projet : Les infographies snapshots des cartes interactives.
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L’impact des ajustements structurels sur l’endettement extérieur dans les pays étudiés.
