04 aoû 2019 - Imen Louati - 12page(s)
La Tunisie vit au rythme de l’intensification des coupures d’eau depuis 2016. Si celles-ci débutaient souvent à l’approche de l’été et se limitaient à certaines régions, elles ont fini par se généraliser sur toute l’année et sur la totalité du territoire, que ces régions disposent ou non de ressources hydrauliques mobilisables, comme le montre le dernier recensement de l’Observatoire Tunisien de l’Eau. La moyenne de fréquence d’interruption de l’eau potable est de plus d’une semaine. Ces coupures d’eau sont alors d’importants déclencheurs de mouvements sociaux : en 2018, plus de 180 protestations ont eu lieu durant l’été ayant comme motif l’accès à l’eau potable ou d’irrigation. Au premier semestre 2019, l’eau est également l’une des revendications majeures des mouvements sociaux, à une différence près : cette année sera peut-être l’année de la finalisation du nouveau code des eaux.